Colonie

Tout die l'abandon, Le corps affaibli de la mère, le pare non entretenu, les murs écaillés, la solitude du fils. Et bien sûr le souvenir de ce père, parti un beau jour en Afrique donner corps à l'aventure colo-niale, sans être jamais revenu. L'écriture, ample comme le rêve et précise comme la réalité, semble porter dans un même mouvement l'espoir et sa défaite. Frédérique Clémençon, raconte les déchirements fami-liaux. Ceux qui fuient, ceux qui restent ; ceux qui tentent, ceux qui trin-quent. Colonie, magnifique deuxième roman, mêle les êtres et les lieux. Les uns enfermés dans une maison en état de décrépitude ; les autres médusés par une Afrique aux charmes inconnus. Les paysages parlent ici à la place des hommes. Marie-Laure Delorme, Le Journal du Dimanche