Les relations importantes entre les États-Unis et le Moyen-Orient ont toujours été examinées sous un angle unidimensionnel. Cet ouvrage rassemble des universitaires et des diplomates renommés du Moyen-Orient, d'Amérique du Nord et d'Europe afin de proposer une réévaluation multidimensionnelle et interculturelle complète de la politique américaine envers la région au XXe siècle, depuis la commission King-Crane après la Première Guerre mondiale jusqu'aux accords de paix actuels entre Israël et l'OLP. Le livre commence par examiner l'évolution du rôle des États-Unis au Moyen-Orient, d'acteur international inexpérimenté à participant à la guerre froide dans les années 1950. Les discussions explorent comment l'idéalisme perçu de l'approche wilsonienne a cédé la place à la diplomatie économique après la Seconde Guerre mondiale, qui a ensuite été remplacée par une politique étrangère plus axée sur les objectifs, en phase avec le début de la guerre froide. La deuxième partie analyse les différents rôles joués par les États-Unis dans le « processus de paix » au lendemain de la guerre israélo-arabe de 1967 et examine chacun de ces rôles en relation avec les événements et les relations spécifiques qui ont caractérisé ce processus. Les contributeurs se penchent ensuite sur la guerre du Golfe de 1990-1991, qui a contribué à une nouvelle configuration régionale et a renforcé le rôle des États-Unis.
La dernière partie propose une rétrospective de la guerre froide au Moyen-Orient et examine les nouveaux défis et opportunités qui attendent la politique étrangère américaine. Parmi ceux-ci figurent la transformation des relations entre les États-Unis et l'Union soviétique/la Russie, les effets des difficultés socio-économiques sur de nombreux États arabes et la montée correspondante des mouvements islamistes, que beaucoup considèrent comme hostiles aux objectifs de la politique étrangère américaine.